Le Réseau international Éducation et Diversité (RIED)

L’idée de mettre sur pied un réseau international sur l’éducation et la diversité (RIED) a pris naissance lors d’une rencontre à Montréal en mai 2012, dans le cadre du colloque « Le développement d’institutions inclusives : formation, transfert des connaissances et accompagnement des milieux » du Centre d’études ethniques des universités montréalaises (CEETUM), qui s’est tenu à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Le RIED  a été fondé en 2013 lors d’une réunion à Bruxelles par des chercheurs de centres différents dans quatre pays francophones (Canada, Belgique, France, Suisse), soucieux de visibiliser le thème de la formation sur la diversité et l’équité en éducation et de développer une dynamique transnationale autour de ce thème. Les membres fondateurs sont : Maryse Potvin (UQAM), Françoise Lorcerie (Aix-Marseille), Margarita Sanchez-Mazas (U. de Genève), Marie Mc Andrew (U. de Montréal), Altay Manço (Institut de recherche, formation et action sur les migrations).

Le « Réseau international Éducation et Diversité (RIED) » vise trois grands objectifs :

1)  Stimuler une réflexion académique multidisciplinaire sur les enjeux de  la formation initiale et continue à la diversité chez le  personnel oeuvrant en milieu éducatif ou auprès des jeunes et de leur famille.

2)  Soutenir les échanges en cette matière entre les formateurs, les chercheurs et les divers partenaires des milieux institutionnels et communautaires.

3)  Contribuer au développement et à la légitimité du champ, tant sur le plan académique qu’au sein des institutions et de la société.

Deux choix stratégiques fondent les travaux  du réseau :

  • Accorder une importance toute particulière à la diversité liée aux origines des élèves et étudiants,  à  partir de  marqueurs et catégorisations tels que la langue, la culture, la religion ou la «race». Ceux-ci sont abordés dans une perspective non essentialiste et dans leur rapport nécessaire avec d’autres dimensions essentielles des rapports sociaux, tels le genre, la classe sociale, le handicap ou l’orientation sexuelle.
  • Centrer les activités sur les institutions d’éducation et de formation, étant donné le rôle essentiel qu’elles jouent dans la production des rapports sociaux et ethniques présents et futurs. L’ensemble des personnes qui  interviennent  (décideurs, directions, enseignants, travailleurs sociaux, psychologues, infirmières scolaires, secrétaires, et autres) ou qui oeuvrent auprès des jeunes et des familles  dans des institutions partenaires (services sociaux, maisons de jeunes, organismes de loisirs) sont ainsi visées.

Enfin  tout en étant ouvert à l’exploration de thématiques variées liées aux questions de l’éducation et de la diversité, le réseau privilégie l’approfondissement de quatre grands sous-thèmes :

  • La comparaison des contextes nationaux en ce qui concerne le rapport à la diversité et ses incidences en éducation.
  • L’examen des dispositifs, contenus et approches respectifs en matière de formation initiale et continue des personnels des milieux scolaires ou des institutions qui interviennent auprès des jeunes et des familles.
  • L’identification des savoirs, savoir-être et savoir-faire essentiels à privilégier dans le cadre de ces formations ainsi que leur modulation selon les publics visés.
  • La mise en valeur et l’examen critique de diverses expériences, pratiques et initiatives novatrices menées dans ce domaine dans les milieux universitaire, institutionnel et communautaire.

Les enjeux d’équité et d’inclusion dans la prise en compte de la diversité des réalités et besoins des jeunes des groupes vulnérables montrent l’intérêt de réfléchir aux liens entre la théorie et la pratique dans la formation des acteurs scolaires et l’adaptation des interventions dans les milieux éducatifs, ainsi qu’aux approches qui réunissent diversité et équité dans un paradigme commun. C’est à ces enjeux d’ordre théorique et pratique dans des contextes éducatifs et sociétaux différents que le Réseau international Éducation et Diversité(RIED) entend se consacrer. Ce réseau se propose de porter un regard non seulement sur la formation initiale des acteurs de l’éducation mais aussi sur les enjeux de l’éducation formelle et informelle et de l’éducation tout au long de la vie, par le biais de formations et d’accompagnements des milieux de pratiques. Plus qu’aucun autre, le secteur éducatif nécessite l’établissement de liens avec les milieux des décideurs et des pratiques et se voit confronté à des défis en matière de formation, transfert de connaissances et accompagnement des milieux.

Structure et activités du réseau

Le RIED s’appuie sur des universités et des laboratoires universitaires :

  • L’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Observatoire sur la formation à la diversité et l’équité (Montréal)
  • L’Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation
  • L’Université d’Aix-Marseille, École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE)
  • L’Université Libre de Bruxelles, Groupe de recherche sur les relations ethniques, les migrations et l’égalité (GERME)

Son activité est animée par un Conseil scientifique international d’une quinzaine de personnes, dont le rôle principal est d’organiser des Rencontres internationales tous les deux ans. Ce conseil définit le thème des rencontres 18 mois à l’avance, rédige l’appel à contributions et évalue les propositions reçues (avec l’équipe organisatrice).

Les membres du Conseil scientifique initial du RIED sont :

QUÉBEC : Maryse Potvin, Julie Larochelle-Audet, Françoise Armand, Marie Mc Andrew, Corina Borri-Anadon

FRANCE : Françoise Lorcerie, Fabrice Dhume, Régis Guyon, Claire Schiff, Nicole Tutiaux-Guillon

SUISSE : Margarita Sanchez-Mazas, Marie-Anne Broyon, Nilima Changkakoti, Tania Ogay

BELGIQUE: Dirk Jacobs, Altay Manço, Perrine Devleeshouwer, Audrey Heine, Laurent Licata, Marie Verhoeven

Les Rencontres internationales du RIED seront organisées tous les deux ans en alternance entre les pays. Elles auront lieu dans l’une des universités du pays hôte, et c’est l’équipe locale qui assumera l’organisation financière et technique, en liaison avec le conseil scientifique du réseau. Chaque pays hôte d’une réunion du Comité scientifique doit aussi s’organiser pour trouver les locaux et les financements nécessaires.

Des publications pourront être produites en lien avec les axes de programmation du réseau et les thématiques des rencontres. Les projets de publication seront alors étudiés par le Conseil scientifique.