Un sondage mené par un groupe de travail interuniversitaire au sein de l’Observatoire (OFDE) a permis de documenter certains effets négatifs ou discriminatoires de la Loi 21 (Loi sur la laïcité de l’État) sur les facultés et les départements d’éducation des universités québécoises et sur les acteurs universitaires qui oeuvrent et étudient en leur sein.
Pour consulter le rapport dans sa version abrégée
Les données présentées dans le rapport abrégé ci-joint font état de situations problématiques depuis l’adoption de la Loi 21, soit : (i) des traitements négatifs ou discriminatoires subis par les stagiaires des programmes de 1er cycle en enseignement, traitements qui seraient plus fréquents, banalisés, décomplexés, voire légitimés (alors que la loi ne s’applique pas aux stagiaires) ; (ii) des effets polarisants, des échanges plus conflictuels en classe ou des propos qui auraient heurté des personnes en lien avec la Loi 21, voire des conflits ouverts dans certains cas, et (iii) des effets négatifs (psychologiques, sur la réussite et l’intégration professionnelle) associés à la Loi 21, qui affectent les relations entre les différents acteurs du milieu universitaire et des milieux scolaires. Les effets négatifs constatés depuis la mise en oeuvre de la Loi 21 affectent autant les relations entre les pairs qu’avec le personnel universitaire et celui des milieux de stage.
Les données montrent que certains répondant·e·s sont plus à risque d’avoir été victimes ou témoins de ces situations ou de ces effets problématiques ou discriminatoires. Les facteurs de vulnérabilité incluent le fait d’être un.e étudiant.e de premier cycle, de genre féminin, issu de l’immigration, d’avoir une langue maternelle autre que le français et d’appartenir à une minorité visible et/ou religieuse. Les données indiquent que les universités ont dû poser des actions institutionnelles en raison de la Loi 21 et que l’ampleur de ces actions tend à être cohérente avec l’ampleur des effets problématiques observés dans chaque université.
Pour toute information, vous pouvez contacter les personnes suivantes du groupe de travail :
Maryse Potvin, professeure, UQAM : 514-519-8000, potvin.maryse@uqam.ca
Stéphanie Tremblay, professeure, Université du Québec à Montréal : tremblay.stephanie2@uqam.ca
Emmanuelle Doré, professeure, Université du Sherbrooke : emmanuelle.dore@usherbrooke.ca
Stéphanie Demers, professeure, Université du Québec en Outaouais : stephanie.demers@uqo.ca
David Lefrançois, professeur, Université du Québec en Outaouais : david.lefrançois@uqo.ca
Bronwen Low, professeure, professeure, Université McGill : bronwen.low@mcgill.ca
Bill 21 (an « Act respecting the laicity of the State ») has produced negative or discriminatory effects on students and staff in faculties and departments of education in Quebec universities, a new survey finds.
To consult the report in its executive summary
The survey, conducted by an inter-university working group within the Observatoire sur la formation à la diversité et l’équité (OFDE), exposes problems resulting from Bill 21 : (i) negative or discriminatory treatment experienced by student teachers in initial teacher education, which are said to be more frequent, normalized, overt, and even legitimized (although Bill 21 does not apply to student teachers) ; (ii) polarization and more clashes in the classroom, or hurtful comments related to Bill 21, generating open conflicts in some cases ; (iii) negative effects (psychological effects, effects on academic achievement and professional induction) associated with Bill 21, affecting the relationship between personnel from the university and schools. The negative impacts observed since Bill 21 has come into effect shape relationships between peers, as well as university and partner schools’ staff.
The survey’s findings show that some respondents are at greater risk of being victims of or witnesses to such problematic or discriminatory situations or effects. Vulnerability factors include being an undergraduate student, identifying as female, being of immigrant background, having a first language other than French, and belonging to a visible or religious minority. Survey findings also indicate that universities have adopted specific measures in response to Bill 21.
For further information, the following members of OFDE’s working group are available for contact :
Bronwen Low, Professor, McGill University : bronwen.low@mcgill.ca